Sofandeseries vous emmène dans les Highlands
Après avoir visité le Highland Folk Museum, j’avais bien entendu prévu de me rendre à Inverness pour découvrir le reste des Highlands. Comme tous les amoureux de la saga de Diana Gabaldon, je rêvais de visiter cette région et ainsi partir à la recherche des Highlanders et de Nessie, le fameux monstre du Loch Ness, que Claire aperçoit dans Le Chardon et le Tartan. Je voulais surtout m’imprégner de la beauté des paysages et de la culture locale. J’ai donc passé trois jours à Inverness, le temps de visiter la ville, de faire un tour en bateau sur le Loch Ness qui m’a conduit au Château d’Urquhart. Et pour finir, je suis allée me recueillir sur la lande de Culloden.
Inverness, la capitale des Highlands
Le terme des Highlands signifie littéralement les « hautes terres » en français. En gaélique la région est baptisée Gàidhealtachd (ou Gaélie), qui peut désigner tant la région géographique que l’ensemble de la population habitant la région. Cette région est celle qui m’a semblé le plus authentique lors de ces onze jours de road trip en Écosse. Le moins que l’on puisse dire, c’est que lorsqu’on arrive en voiture à Inverness, on est déjà tout de suite impressionnée par la vue qui s’offre à nous. Même si Inverness a connu un boum économique lors de ces vingt dernières années et a vu sa population atteindre les 70 000 habitants; la ville reste à taille humaine et est loin de nous faire sentir l’oppression d’une ville pourtant si touristique. Bien entendu, il y a de nombreuses boutiques de souvenirs et c’est bien normal, car on se retrouve dans la véritable région du tartan et des Highlanders. Toutes les villes du pays mettent ce patrimoine en avant mais seule cette région peut se vanter de la fabrication originale du tartan et des racines gaéliques que la population entretient.
Pourquoi je tenais à visiter Inverness ? Dans un premier temps, j’aspirais à voir de mes propres yeux la ville qui m’avait tant captivé dans les romans de Diana Gabaldon. Dans le roman c’est là où tout commence. Que ce soit dans la saga littéraire ou dans la série Outlander, si Claire n’était pas venu avec Frank à Inverness, elle n’aurait jamais traversé les pierres et en conséquence elle n’aurait jamais rencontré le beau Jamie Fraser. De plus, de nombreux passages dans les premiers romans de la saga nous conduisent constamment à cette ville, que ce soit pour le procès de Claire et de Geillis ou la rencontre de Claire et Brianna avec Roger et j’en passe.
« Inverness, 1945. A première vue, ce petit coin tranquille des Highlands ne se prêtait guère aux disparitions. Nous étions en 1945, et le bed and breakfast de Mme Baird ressemblait à des milliers d’autres établissements du même genre dans la région : calme et propret, avec un papier à fleurs un peu vieillot, un parquet briqué à l’encaustique et une salle de bains équipée d’un chauffe–eau à pièces. »
Extrait de: Gabaldon,Diana. « Outlander – T1 – Le chardon et le tartan. » Chapitre 1
C’est justement parce que la série n’a pas été tournée sur place, mais à Falkland, ville utilisée pour incarner l’Inverness des années 1940 dans la première saison et l’Inverness des années 1960 dans les saisons deux et quatre, que je tenais à visiter la ville pour mieux remettre l’histoire de Claire Randall Fraser dans son véritable contexte. Et le moins que l’on puisse dire c’est que je n’ai pas été déçue. Le temps s’est comme arrêté dans certaines parties du centre-ville. Pour un mois de juillet, les rues n’étaient vraiment pas bondées et l’on pouvait vraiment en profiter pour flâner. Des photos de la ville en noir et blanc ornent les murs des pubs et nous permet de nous rendre compte que la ville est restée sur certains points la même qu’au début du XXème.
Le château de la ville, qui se dresse fièrement devant le fleuve Ness, nous donne la possibilité d’avoir une vue magnifique depuis l’esplanade sur une partie de la ville et sur la cathédrale Saint Andrew. Il n’est pas possible de visiter le château qui sert désormais de tribunal administratif. Le château d’Inverness est connu pour être le dernier bastion de Bonnie Prince Charlie et des forces jacobites qui s’en sont emparés au début du mois d’avril 1746, avant de le faire exploser, soit juste avant la bataille de Culloden.
La bataille de Culloden et ses répercutions
Plus que les nombreux morts, c’est avant tout le mode de vie traditionnelle des Highlanders qui s’est vu changé à jamais, en interdisant les clans, les tartans pendant quarante ans et même la cornemuse. En gros tout ce qui faisait l’identité de ce peuple. Heureusement pour nous les générations suivantes, de manière insidieuse, ont su commémorer la mémoire de leurs ancêtres et ont choisi de faire perdurer leurs traditions qui aujourd’hui encore font la fierté de tout le pays.
Mais revenons aux détails de cette bataille. Le 16 Avril 1746, l’insurrection finale jacobite atteint son paroxysme fatal. Les partisans jacobites cherchent à restaurer la monarchie Stuart sur le trône britannique. Ce jour-là, Charles Édouard Stuart décide de prendre personnellement le commandement de ses forces pour redonner courage à ses féroces guerriers, qui sont démoralisés après avoir marché toute la nuit sous la pluie. Malgré cela, les Highlanders ne perdent pas espoir. Comme à leur habitude, ils comptent narguer l’adversaire en les insultant, en montrant leurs fesses et surtout en chargeant les troupes du duc de Cumberland pour les tailler en morceaux. Malheureusement, en moins d’une heure, les guerriers vont vite déchanter sur un terrain boueux qui les empêche de charger l’ennemie et ils se feront massacrer. Environ 1500 jacobites meurent sur la lande de Culloden ce jour-là, contre 200 des forces adverses.
Dans le tome 2 Le Talisman, ou dans la série, la violence de la bataille nous est décrite grâce aux recherches de Roger, Claire et Brianna et nous est montrée par le biais de Jamie Fraser qui choisit de se battre auprès des siens jusqu’au bout ! Malgré le fait qu’il sait que l’armée de Bonnie Prince Charlie n’a aucune chance de remporter cette bataille, il pousse Claire à repartir dans son époque pour sauver la vie de leur enfant à naître.
« – À l’issue de la bataille de Culloden, dix-huit officiers jacobites, tous blessés, trouvèrent refuge dans une vieille maison où, pendant deux jours, ils se terrèrent, sans soins, souffrant le martyre. Puis ils furent découverts, traînés dans la cour et exécutés sommairement. L’un d’entre eux, un Fraser du régiment du Maître de Lovât, échappa au carnage. Les autres furent enterrés au fond du jardin. L’un d’entre eux, un Fraser du régiment du Maître de Lovât, échappa au carnage, » répéta doucement Roger. Il releva la tête et la vit qui le fixait, hébétée, le regard vide. – Il voulait mourir à Culloden, murmura Roger. Mais il en a réchappé. »
Extrait de: Gabaldon,Diana. « Outlander – T2 – Le Talisman. » Chapitre 49
« Les hommes que nous apercevions se déplaçaient lentement. Nombre d’entre eux chancelaient sous le poids de la fatigue et de la malnutrition. Pourtant, ils continuaient d’avancer obstinément vers le nord, obéissant aux ordres du prince Stuart, vers le lieu que les Écossais appelaient Drumossie Moor. Vers Culloden. »
Extrait de: Gabaldon,Diana. « Outlander – T2 – Le Talisman. » Chapitre 46
Heureusement pour l’histoire de Diana Gabaldon, le Highlander survivra, mais au prix de grandes souffrances qui reflètent l’étendue des conséquences de cette bataille sur tous les habitants jacobites de cette région. En effet, la défaite jacobite a entrainé une répression sans précédent sur les derniers guerriers debout puis sur toute la population des Highlands. Le Duc Cumberland que l’on surnomme le « boucher » s’en ai chargé. Après la bataille, il ordonna à ses hommes d’achever les blessés, les prisonniers et même les témoins de la bataille qui n’avaient pas pris part au conflit. Il alla même jusqu’à traquer sans relâche les rescapés, y compris Charles Édouard Stuart, qu’il n’atteindra jamais grâce à Flora Macdonald qui l’aida à s’enfuir.
Pour l’anecdote, Diana Gabaldon aurait développé le personnage de Jamie Fraser après avoir lu le livre Prince in the Heather, qui décrit comment dix-neuf jacobites blessés se sont cachés dans une ferme après la bataille de Culloden. Ils ont tous été exécutés au bout de deux jours sous le commandement des Red Coat, à l’exception d’un homme, bien sûr. Cet homme était un Fraser du régiment du maître de Lovat, qui a survécu au massacre. Elle a déclaré « Il ne s’appelait probablement pas Jamie Fraser, mais c’est amusant d’imaginer qu’ils sont une seule et même personne. »
Mais revenons aux conséquences de cette bataille. La répression dura plusieurs mois et on estime à plusieurs dizaines de milliers le nombre des victimes. Les plus hauts gradés furent emprisonnés à Inverness puis transportés à Londres pour y être jugés. Au total, 120 personnes de droit commun y furent exécutées. Les officiers furent exécutés pour crime de haute trahison à Tower Hill. En juin 1747, une loi d’amnistie permit à 382 prisonniers d’être échangés contre des prisonniers détenus en France. Cette bataille aura d’autres conséquences sur la population, dont le mouvement des Highland Clearances, (en français « les évacuations des Hautes terres ») ou Fuadaich nan Gàidheal en anglais (« l’expulsion des Gaëls »). En effet, une grande partie de la population a été déplacée de force au XVIIIe siècle. La plupart des chefs des clans écossais, sont morts ou ont été déportés après les combats. Les survivants ont ainsi été incités à vendre les troupeaux du clan, à bon prix, pour nourrir les armées en guerre. Transformés en grands propriétaires terriens, ils évincent leurs paysans, dont beaucoup sont poussés à émigrer aux États-Unis pour mieux laisser le passage à des grands troupeaux de moutons. Aujourd’hui encore certains propriétaires terriens sont les descendants des personnes qui ont repris les terres des chefs de clans qui ont su s’enrichir grâce à l’exode forcée de la population. Dans la série, l’on voit vraiment comment la population a été privée de sa culture, de ses armes à feu et de ses tartans et surtout comment les soldats anglais (les Red coats) les ont malmené notamment avec le jeune Fergus. Jamie Fraser est bien entendu l’exemple le plus flagrant de comment ses guerriers ont tout perdu et comment ils ont dû se cacher pour devenir de véritables parias de la société.
La lande de Culloden m’a particulièrement marqué, quand on arrive sur place, on est tout de suite pris d’une grande émotion. Il est demandé de respecter le site en gardant le silence pour rendre hommage aux morts. Sur place, on y croise des personnes venant se recueillir, comme Claire, ou des touristes comme ce fut mon cas. J’ai préféré de ne pas faire le musée, m’étant bien renseigné sur le sujet au préalable et ayant visité le musée national de la guerre au Château d’Édimbourg. La visite du reste du site est gratuite et se faite en une heure ou deux. Un site incontournable à faire pour rendre hommage aux guerriers écossais.
« Ils se promenèrent lentement sur les sentiers de gravier qui sillonnaient le champ de bataille. Roger lui indiquait ici et là les positions des différents régiments qui s’étaient affrontés, le déroulement du combat, et lui rapportait des anecdotes sur leurs chefs.
Bientôt, le vent tomba et un silence solennel descendit sur la lande. Peu à peu, leur conversation s’amenuisa à son tour. Ils n’échangeaient plus que quelques paroles de temps en temps, parlaient à voix basse, presque en chuchotant. Un ciel bas et parfaitement gris s’étendait d’un bout à l’autre de l’horizon, étouffant les couleurs et les bruits.
– Voici l’endroit qu’on appelle le « Puits de la mort », indiqua Roger en s’accroupissant devant une petite source.
Jaillissant d’une fente entre deux rochers, un mince filet d’eau se déversait dans une mare saumâtre d’à peine un mètre carré.
– Un des chefs highlanders est tombé ici. Ses hommes ont lavé son visage barbouillé de sang dans cette source. Et par là, on aperçoit les tombes des clans.
De grosses stèles en granit gris, arrondies par les intempéries et piquées de mousse, se dressaient un peu plus loin. Elles étaient simplement posées sur l’herbe, éparpillées en lisière de la lande. Chacune portait le « blanc, c’est pour la chance et la royauté. C’était l’emblème de Charles-Edouard, avec la rose blanche des Stuarts. Brianna s’agenouilla devant la stèle et effleura les feuilles du bout des doigts.
– Qui les met là ? demanda-t-elle.
– Des visiteurs, répondit Roger en se baissant à côté d’elle.
Il caressa l’inscription gravée dans la pierre : FRASER.
– … les descendants de ceux qui sont morts ici, poursuivit-il, ou simplement ceux qui veulent honorer leur mémoire.
Elle lui lança un regard ironique, à travers les longues boucles qui lui balayaient le visage.
– Et vous, vous n’en avez jamais apporté ?
Il sourit et baissa les yeux sur ses mains qui se balançaient entre ses genoux.
– Si. Je sais que c’est sentimental, mais ça m’arrive. »Extrait de: Gabaldon,Diana. « Outlander – T2 – Le Talisman. » Chapitre 4
Du Loch Noss au Château d’Urquhart
Comme chaque touriste qui vient en Écosse, j’avais bien entendu prévu d’aller à la recherche du monstre du Loch Ness. J’ai donc choisi la compagnie Lochness By Jacobite pour faire cette excursion que j’ai adorée. J’ai réservé ma place la veille sur internet, pour 30 euros la visite valait largement le montant demandé. Rendez-vous au centre de la ville pour prendre un bus qui nous emmène jusqu’à notre bateau. Sur le chemin, notre chauffeur au fort accent écossais, et au passage très marrant, nous raconte en anglais l’histoire de la région. Dans la vidéo ci-dessous, vous l’entendrez parler des lochs, du monstre Nessie et de sa relation avec le whisky.
Une fois sur le bateau, où l’on vous propose de vous installer soit en bas bien au chaud ou à l’étage comme ce fut mon cas, on découvre un splendide paysage qui change au fur et à mesure de notre avancée vers le Château d’Urquhart. La visite est commentée en différentes langues dont en français. Un petit conseil, si vous voulez entendre correctement les commentaires mieux vaut se mettre en bas. Pour ma part j’ai préféré profiter un maximum des paysages. Sur le Loch Ness, l’eau est noire et elle reste à 6°C toute l’année, il faut donc mieux ne pas tomber dedans. Même si on est au mois de juillet, je vous conseille de vous munir d’un foulard et d’un manteau, voire d’un pull en plus, car la température excède rarement les 15°C et avec le vent dû à la vitesse du bateau on a plus l’impression d’être en dessous des 10°C.
Concernant Nessie, je n’ai malheureusement pas vu le monstre contrairement à Claire. D’après notre chauffeur de bus, le seul moyen de le voir serait de prendre pas mal de Whisky. Il nous expliquait qu’il n’était pas étonnant qu’il y ait eu de nombreuses personnes dans la région du Loch Ness qui disent l’avoir aperçu, car les villages aux alentours comptent environ un pub pour dix habitants, le mystère est donc résolu.
« Tandis que j’étais plongée dans la contemplation du paysage, je remarquai un léger frémissement à la surface de l’eau.
Soudain, à quelques mètres de moi, surgit une grosse tête aplatie. Je pouvais voir l’eau dégouliner des écailles cornues qui couraient le long de son cou sinueux. Tout autour, l’eau était agitée par un corps qui semblait d’une taille considérable et on apercevait ici et là les reflets oscillants d’une masse sombre immergée bien que la tête elle-même restât relativement immobile.
Je restai moi-même sans bouger. Bizarrement, je n’avais pas peur. Je sentis une étrange affinité avec cette créature, elle aussi égarée hors de son temps, aux yeux aussi plats que ses anciennes mers éocènes, devenus opaques dans les profondeurs boueuses de son refuge. Il se créa entre nous une étrange familiarité teintée de surnaturel. Sa peau écailleuse était d’un bleu profond, avec une tache vert vif aux nuances irisées sous la mâchoire. Ses étranges yeux sans pupilles étaient couleur de l’ambre. Si beaux… « Et si différents de ceux de la reconstitution miniature, couleur de boue, que j’avais vue exposée dans un diorama du British Muséum. Toutefois, la forme était identique. Les êtres vivants perdent rapidement leurs couleurs après leur dernier souffle. La peau et les tissus souples pourrissent en quelques semaines, mais les os, eux, restent intacts, donnant une idée précise de la morphologie de la créature, pâles témoins de sa splendeur passée.
Ses narines s’ouvrirent en sifflant. Il y eut un moment suspendu, puis l’animal replongea, ne laissant que des remous à la surface de l’eau comme seules traces de son passage.
A l’apparition de la créature, je m’étais levée.
Inconsciemment, je m’étais approchée pour la voir de plus près.
Je me retrouvai soudain sur la dernière pierre qui s’avançait au milieu des vagues mourantes. Je restai là un long moment, sondant des yeux les profondeurs du loch.
– Adieu ! lançai-je à mon visiteur disparu.
Me tournant pour rejoindre la rive, je vis un homme au sommet de la berge. C’était Peter, l’un de « nos conducteurs de chariot. Il avait dû venir chercher de l’eau, car il tenait un seau.
J’allais lui demander s’il avait vu la bête, lui aussi, mais son expression tandis que je m’approchais me fournit la réponse. Il était livide. Des gouttelettes de transpiration lui coulaient sur le visage. Ses yeux étaient écarquillés comme ceux d’un cheval pris de panique et sa main tremblait tant que le seau battait contre sa jambe.
– Ce n’est rien, dis-je en m’approchant, il est parti. Au lieu de le rassurer, cette affirmation sembla le paniquer davantage.
Il lâcha son seau et tomba à genoux en se signant.
– Je… vous en supplie, ma… madame. Ayez pitié.
A mon grand embarras, il se mit à baiser l’ourlet de ma jupe.
– Ne soyez pas ridicule, m’exclamai-je. Relevez–vous. Je le poussai gentiment du pied mais il s’aplatit comme une crêpe sur le sol en tremblant.
– Levez–vous, ordonnai-je. Ne soyez pas stupide, ce n’est qu’un… « Je m’arrêtai. Lui donner le nom latin de cette espèce pratiquement éteinte ne servirait à rien.
– Ce n’est jamais qu’un gros poisson, repris-je.
Le prenant par la main, je le forçai à se relever. Je dus remplir son seau moi–même, car il refusa de s’approcher du bord. Il me suivit ensuite jusqu’au camp, maintenant une distance raisonnable entre nous, et disparut dès que nous atteignîmes les premiers chariots, non sans m’avoir lancé des regards apeurés par-dessus son épaule.
Comme il semblait peu disposé à parler de la créature à ses compagnons, je jugeai préférable de n’en rien faire. Si Dougal, Jamie et Ned étaient des hommes cultivés, les autres étaient pour la plupart des Highlanders analphabètes venant des coins les plus reculés des terres MacKenzie. C’étaient de braves soldats et d’intrépides guerriers, mais ils étaient aussi superstitieux que les hommes primitifs des tribus d’Afrique ou d’Amazonie.
Aussi, je dînai tranquillement puis allai me coucher, hantée cependant par le regard méfiant de Peter. »Extrait de: Gabaldon,Diana. « Outlander – T1 – Le Chardon et le Tartan. » Chapitre 19
À la fin de la balade en bateau, on aperçoit les magnifiques ruines du Château d’Urquhart se dresser devant nous. Passionnée de châteaux médiévaux, celui-ci fut mon coup de cœur lors de mon séjour en Écosse grâce à la beauté des paysages qui l’entourent. Malheureusement, j’avais seulement le droit à quarante minutes de visite, que j’ai donc dû faire avec un peu d’empressement, mais ça valait vraiment le coup. À la fin de la visite, comme sur la majorité des sites que j’ai pu visiter, vous trouverez une boutique de souvenirs avec de nombreux produits dérivées de la série Outlander. Le retour à Inverness se fait avec le même chauffeur de bus, qui a su vraiment nous faire passer un très bon moment, il méritait largement ses applaudissements. Sur le moment, je me sentais vraiment chanceuse de comprendre l’anglais et le fort accent écossais.
Pour résumer, en trois jours, vous aurez largement le temps de profiter d’Inverness et de ses environs. En plus d’avoir réalisé mon rêve de marcher sur les pas de Jamie et Claire dans les Highlands, je suis tombée sous le charme de cette région si verdoyante et de sa population si accueillante.
Sophie Bourrier