Netflix : 6 mini-séries inspirées d’une histoire vraie

Sofandeseries vous a sélectionné 6 mini-séries basées sur des faits réels, à voir sur Netflix en un weekend ou en une semaine !

Depuis la mini-série Racine dans les années 70, le petit écran avait, on peut le dire, bouder à plusieurs reprises ce format pour privilégier les téléfilms en deux-parties et les longs-métrages. Depuis les années 90, plusieurs mini-séries à succès ont vu le jour sur des registres assez variés, en passant de Band of Brothers en 2001, à la mini-série Battlestar Galactica en 2003, écrite et produite par Ronald D. Moore, à qui l’on doit notamment la série Outlander. Depuis cette date, les chaînes telles que HBO et les plateformes telles que Netflix continuent de profiter de l’engouement des spectateurs pour des séries avec un nombre limités d’épisodes, avec une fin et qui ont le mérite pour les chaînes d’avoir un budget prédéfini. Des dernières nouveautés aux valeurs sûres, Sofandeseries vous a sélectionné six mini-séries qui s’inspirent d’histoires vraies à découvrir sur Netflix.

Pour rappel, le terme mini-série désigne une série télévisée composée d’un nombre limité d’épisodes avec un nombre décidé à l’avance. Chaque saison est composée en général de 2 à 13 épisodes. Aux États-Unis, le terme est désigné par miniseries, limited serie, ended serie.

2 mini-séries pour les fans de Period Drama

The English Game – Netflix – 2020 – 1 saison – 6 épisodes

L’histoire de la naissance du football professionnel en Angleterre

Bande-annonce V.O.S.T.F.R

Bande-annonce V.F.

Synopsis : Le propriétaire d’une filature de coton de la ville ouvrière de Darwen recrute deux footballers écossais, Fergus Suter et Jimmy Love, dans l’équipe locale pour tenter de remporter la Coupe d’Angleterre.

N’aimant pas vraiment le football, je ne m’attendais pas à avoir un tel coup de coeur pour la nouvelle série de Julian Fellowes, The English Game. Entre Downton Abbey et Poldark, The English Game a réussi la prouesse de me transformer en véritable supportrice du footballer Fergus Suter et de ses acolytes et surtout d’apprécier chaque match. L’histoire est bien entendue romancée, mais reste fidèle envers les trois pionniers du football anglais qui ont vraiment existé, Fergus Suter, Jimmy Love et Arthur Kinnaird. The English Game a le mérite de finir son unique saison sans nous laisser sur notre faim. Chaque arc narratif est bouclé et aucun personnage n’est laissé de côté. Le tout interprété par un superbe casting qui évolue au travers de magnifiques décors comme seules les séries anglaises savent le faire. 

Pour en savoir plus sur la série, rendez-vous sur la fiche Devenez fan de : The English Game.

Self Made : D’après la vie de Madame C.J. Walker (Self Made: Inspired by the Life of Madam C.J. Walker) – Netflix – 2020 – 1 saison – 4 épisodes 

L’histoire de Madame C.J. Walker, de blanchisseuse à millionnaire

Bande-annonce V.O.S.T.F.R.

Bande-annonce V.F.

Synopsis : L’incroyable histoire vraie de Madam C.J. Walker, première Afro-Américaine à être devenue millionnaire par ses propres moyens.

La véritable C.J. Walker - Self Made

J’ai passé un très bon moment devant l’histoire de Madame C.J. Walker. Elle est vraiment l’incarnation du rêve américain ! C’est l’actrice Octavia Spencer qui a été choisi pour incarner le rôle de Sarah Breedlov, elle avait notamment gagné l’oscar du meilleur second rôle féminin pour sa performance dans le film La Couleur des sentiments. L’actrice nous livre une représentation exceptionnelle de la vie de cette femme, qui on peut le dire est loin d’avoir eu une vie facile. Orpheline à 10 ans, mariée à 14 ans, mère d’une petite à 16 ans et veuve à seulement 20 ans, Sarah Breedlove a dû se battre pour se faire une place dans le monde. Pendant plusieurs années, elle enchaîne les petits boulots de blanchisseuse et de femmes de ménage, jusqu’au jour où elle décide de se lancer dans la vente de produits capillaires. Comme beaucoup de femmes noires à cette époque, Sarah Breedlove souffre d’une maladie du cuir chevelu qui lui fait perdre ses cheveux. En échange de son travail de blanchisseuse pour Addie Munroe, cette dernière lui applique son baume capillaire destiné à fortifier les cheveux crépus. Sarah Breedlove est tellement époustouflée par son efficacité qu’elle décide de se lancer dans la conception de son propre baume. Après son second mariage, elle devient Madame C.J. Walker et lance sa marque de produits cosmétiques et elle ouvre de nombreux salons de coiffure. En 1919, elle meurt d’une longue maladie et laisse à sa fille un véritable empire. Selon son arrière-arrière-petite-fille, A’Lelia Bundles, Netflix a repris les grandes lignes de l’ascension de Sarah Breedlove de façon romanesque et n’est donc pas totalement fidèle à la réalité. Pour vraiment connaître la véritable histoire elle nous conseille de lire son livre du même nom que la série. Rien que pour les acteurs et les costumes, je conseille de regarder cette série et de découvrir la vie de cette femme à la volonté et au destin extraordinaire.

2 mini-séries sur l’impitoyable système judiciaire américain

When They See Us (Dans Leur Regard) – Netflix – 2019 – 1 saisons – 4 épisodes

L’histoire du “Central Park Five” ou comment cinq mineurs ont été condamnés à tort du viol d’une joggeuse

Bande-annonce V.O.S.T.F.R.

Bande-annonce V.F.

Synopsis : Dans la nuit du 19 avril 1989, une jeune joggeuse blanche est retrouvée violée dans Central Park, à New York. Cinq adolescents — quatre Afro-Américains et un Hispanique, sont arrêtés et condamnés par un jury sur la base d’aveux obtenus sous la contrainte malgré le manque de preuves matérielle.

La série suit l’histoire des cinq garçons qui ont été accusés à tort et condamnés dans l’affaire du viol de la joggeuse de Central Park. Cette affaire reflète vraiment le pire aspect du système judiciaire américain, celui de devoir prouver son innocence, contrairement à la France où il faut prouver que la personne est coupable. When They See Us fait écho au mouvement Black Lives Matter et comment de nombreuses personnes aux États-Unis sont accusés à tort sans autre preuve que la couleur de leur peau. Durant cette affaire, ces cinq mineurs ont été poussés à avouer le viol lors d’interrogatoires qui ont duré de nombreuses heures et pour la plupart sans la présence de leurs parents. Les scénaristes ont souhaité montrer toutes les étapes de leur calvaire, en passant de leurs interrogatoires, aux procès, aux années passées en prison, à leur sortie à l’âge adulte dans un monde dans lequel ils doivent réapprendre à vivre en subissant les regards des personnes qui les pensent coupables. Au niveau du casting on retrouve de nombreux acteurs connus du petit écran dont Felicity Huffman, Aunjanue Ellis, Vera Farmiga, Niecy Nash, Michael K. Williams et Joshua Jackson, pour ne citez qu’eux. Foncez découvrir l’histoire de Raymond Santana, Kevin Richardson, Korey Wise, Yusef Salaam et Antron McCray qui reste une des affaires criminelles les plus médiatisées des années 1980, même Donal Trump à l’époque s’en était mêlé en demandant la peine de mort des cinq accusés. Vous en ressortirez révoltés !

Unbelievable – Netflix – 2019 – 1 saisons – 8 épisodes

D’une victime jugée coupable à l’arrestation du violeur Marc Patrick O’Leary

Bande-annonce V.O.S.T.F.R.

Bande-annonce V.F.

Synopsis : Marie rapporte à la police avoir été violée dans son appartement. La police ne la croit pas et elle est accusée d’avoir menti et doit se rétracter. Elle doit alors faire face à de lourdes conséquences. Parallèlement deux détectives, Grace Rasmussen et Karen Duvall décident d’enquêter ensemble sur plusieurs cas de viol qui sont étonnamment similaires à ceux de Marie.

L’histoire est basée sur l’enquête de ProPublica et du Marshall Project, récompensé d’un prix Pulitzer, An Unbelievable Story of Rape publié en 2015. L’article rapporte les détails d’une série de viols. La série tout comme l’article a été écrit par T. Christian Miller et Ken Armstrong. Les deux actrices Toni Collette et Merritt Wever incarnent les deux enquêtrices Stacy Galbraith et Edna Hendershot qui ont permis de résoudre l’affaire du violeur en série, Marc Patrick O’Leary. Les journalistes ont changé les noms des personnes impliquées dans l’affaire, mais les histoires des personnes présentées sont presque identiques à la façon dont elles ont été décrites dans l’article basé sur le récit des victimes de viol de Marc O’Leary. Malgré quelques longueurs, j’ai vraiment apprécié le montage parallèle entre la descente aux enfers de Marie et le travail acharné des deux enquêtrices pour attraper le violeur, tout en suivant leur vie familiale. Une série psychologiquement assez difficile à regarder, mais qui vaut vraiment le détour rien que pour le jeu des trois actrices principales, Kaitlyn Dever, Toni Collette et Merritt Wever.

2 mini-séries sur la migration et la recherche d’une vie meilleure

Unorthodox – Netflix – 2020 – 1 saison – 4 épisodes

L’histoire de Deborah Feldman, Unorthodox : comment j’ai fait scandal en rejetant mes racines hassidiques

Bande-annonce V.O.S.T.F.R.

Synopsis : Une jeune femme de confession juive ultra-orthodoxe quitte New York pour vivre sa vie de femme libre à Berlin. Bientôt, son passé la rattrape.

L’histoire est basée sur le récit autobiographique de Deborah Feldam, Unorthodox : comment j’ai fait scandale en rejetant mes racines hassidiques, paru aux États-Unis en 2012. L’histoire a été adaptée par une amie proche de l’auteure et diverge sur certains points, créant ainsi une oeuvre fictionnelle. Dans la série, le personnage principal s’appelle Esther Shapiro et est interprétée par l’actrice israélienne Shira Hass, qui a été ovationnée après la sortie de la série. Et on peut dire qu’elle l’a mérité ! Unorthodox dévoile le quotidien des familles ultra-orthodoxes aux États-Unis et comment il est dur, spécialement pour une jeune femme, de s’en émanciper. Etsy n’est pas heureuse dans son mariage arrangé et elle va littéralement fuir sa famille pour tenter de se construire une vie à Berlin et surtout découvrir comment une jeune femme de son âge devrait vivre. Cette série a été un véritable coup de coeur ! Je ne souhaite pas vous en dire davantage pour vous laisser un minimum de suspens et ainsi découvrir par vous-même l’audace qu’a eue cette jeune femme face à sa famille figée dans les traditions, prête à tout pour la ramener dans la communauté. Étant donné que la majorité des acteurs de la série parlent yiddish, je vous conseille de regarder la série en version originale sous-titrée, coup de coeur assuré ! 

Stateless – ABC / Netflix – 2020 – 1 saison – 6 épisodes

L’histoire de Cornelia Rau, une australienne enfermée pendant 10 mois dans un camp de migrants Australien.

Bande-annonce V.O.S.T.F.R.

Bande-annonce V.F.

Synopsis : Quatre étrangers se retrouvent coincés dans un centre de détention pour immigrés australien. Chaque personnage aborde les contradictions de la protection et du contrôle des frontières de son point de vue.

Stateless est basée sur l’histoire vraie de la résidente permanente Australienne Cornelia Rau, atteinte de problèmes mentaux, qui s’est retrouvée enfermée illégalement dans un camp de migrants en Australie pendant dix mois. L’Histoire de cette femme a indigné toute l’Australie. Et c’est justement une australienne, Cate Blanchett, elle-même ambassadrice au Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, qui a eu l’idée de s’en inspirer pour faire une série. Le personnage de Cornelia Rau a été rebaptisé Sofie et sert de point de départ à la série. Mais le vrai personnage de Stateless reste le camp de migrants et toutes les personnes qui y sont liés. On suit le quotidien et les aspirations du nouveau gardien qui souhaite améliorer le quotidien de sa famille, aux différents détenus dont deux familles en particulier et pour  finir une australienne enfermée dans un camp de migrants dans son propre pays. C’est Yvonne Strahovski (The Handmaid’s Tale) qui a été choisie pour interpréter Sofie. Marta Dusseldorp (A Place To Call Home), quant à elle, interprète sa soeur.  Dominic West (The Affair) et Cate Blanchett complètent le casting. Une série qui vous fera réfléchir sur la condition des migrants dans les camps de réfugiés. 

Sophie Bourrier

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